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En kiosque : AUTODIVA N°36

Juillet-Août-Septembre 2018

Gérard Gamand

Gérard Gamand

Éditeur et rédacteur en chef

Ne laissez pas s’éteindre la flamme de votre jeunesse !

Dès nos tous premiers pas d’enfant, nous ressentons viscéralement une inextinguible soif d’aventures. Notre coeur, débordant d’enthousiasme, est prêt à battre pour des rêves superbes d’extravagance. L’avenir nous appartient et en grandissant nous avons ce “désir exaspéré d’aboutir à quelque chose et d’arriver quelque part, en dépit de tous les obstacles”, comme l’écrit si joliment Alain-Fournier dans “Le Grand Meaulnes”. C’est alors que la passion nous saisit et nous vibrons aux exploits de nos héros, à leur grandeur héroïque et à cette soif insatiable d’infini. En arrivant à l’âge adulte nous avons tous souhaité transformer nos rêves en réalité. La course automobile et son cortège d’histoires, souvent dramatiques, se prête particulièrement bien à cet idéal. Sa longue histoire est une véritable légende du siècle où défilent les âmes de nos chers disparus. Se glisser dans la peau de ses héros, revêtir à son tour l’habit de lumière pour piloter les voitures qui nous ont tant fait fantasmer est un Graal que peu atteignent. Quel dommage ! Ils sont trop nombreux ceux qui ont renoncé, ceux qui se sont découragés face aux multiples obstacles. “J’aurais tant aimé…” entend-on de ci, de là. Mais quoi ? Quelle raison existe-t-il à ne pas s’énivrer de ses passions ?
Baudelaire a écrit qu’il fallait s’énivrer “Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre.”. Un jour, certains se réveillent en disant “trop tard”. Ils ont les épaules brisées. Ils n’auront jamais connu ce besoin vital de sensations intenses. Ils n’auront jamais ressenti ces montées d’adrénaline qui parcourent tout le corps au moment d’un départ. Ils ont probablement laissé s’éteindre la flamme de leur jeunesse. La véritable passion est bien celle qui ne connait aucun obstacle. Elle résulte d’une “imagination riche, abondante et merveilleuse alors que l’existence est pauvre, sèche et désenchantée” expliquait Chateaubriand. Nous connaissons tous des pilotes sexagénaires, des septuagénaires enthousiastes, des octogénaires bondissants, qui ont gardé l’âme de l’enfance. L’âme échappe au temps. Il faut les voir attaquer dans les courbes les plus difficiles, les circuits les plus mythiques, il faut voir leurs sourires lorsqu’ils descendent de voiture après avoir affronté la piste, le chrono et les concurrents. D’une certaine façon ils ont fui le quotidien pour l’ivresse des passions. Peut-être ont-ils en tête ces vers de Mallarmé :
“Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D’être parmi l’écume inconnue et les cieux !”
Ces oiseaux ne sont-ils pas nos rêves d’enfant ?